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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 00:40

J'ai fait le point sur le "comment je ressens les langues que j'étudie". Comme les langues et leur perception m'évoquent quelque chose qui se mange, je voulais développer le sujet en explicitant un peu le pourquoi du comment.

 

Commençons par l'allemand : des bonbons. L'allemand, c'est vraiment quelque chose dont je raffole. Faut que j'en bouffe pour me sentir bien. Si possible en grande quantité jusqu'à l'indigestion. L'indigestion arrive parfois, mais très rarement. Franchement, vous avez déjà été malade après un paquet de schtroumpf ? J'avoue que je ne suis pas bien sûre de l'orthographe, parce que justement schtrumpf (prononcé chtroumpf) en allemand signifie chaussette, donc je suis un peu perdue. C'est d'ailleurs bien pour ça que lorsque l'on parle de ces petites choses bleues avec un bonnet blanc en Allemagne, on n'emploie pas le même mot, mais schlumpf. Bref, je m'éloigne du sujet. Quoique cette digression est un bon exemple de mon paquet de bonbons allemands. Quand on commence le paquet, on le finit ! Bah pour l'allemand, dès que j'ai commencé cette langue, je ne pouvais plus m'arrêter. Parfois, j'en ai un peu marre alors je fais une pause, puis je reprends un peu plus tard, mais ce n'est qu'une question de temps.

 

Le danois : c'est du pain. Le pain boule que je fais moi-même. Croustillant, voire parfois très solide sur le dessus, la croute très épaisse et la mie tendre et chaude à l'intérieur. En fait, le danois en apparence, c'est pas une très jolie langue, du moins esthétiquement, mais si on gratte un peu, c'est super. Il faut juste faire cet effort de gratter. Pour vous dire à quel point gratter (je suis quand même une ex-archéologue) m'a été bénéfique, j'ai parfois une petite larme à l'oeil devant tant de gentillesse quand je suis dans le pays de la petite sirène. Je ne suis toujours pas blasée des étoiles dans les yeux des serveurs quand je dis "godè, yaïe vil gerneuh he haine cope caf" (en correct ; goddag, jeg vil gerne ha' en kop kaffe et en traduit : bonjour, j'aimerais bien une tasse de café - non il n'y a pas de s'il-vous-plait en danois cf article s'y référant). Bref, du bon pain chaud c'est toujours très bon.

 

Le polonais : une carotte. Oui, bon, je sais, vous pensez sûrement que j'ai été traumatisée (ah, une digression s'impose ! Dans Shutter Island, j'ai trouvé un truc génial, le psychologue parle de traumatisme, qui vient du grec trauma, douleur, souffrance. Il est intéressant de remarquer que les rêves sont aussi le mode d'expression des souffrances. D'ailleurs, comment dit-on le rêve en allemand ? - der Traum. Ah c'était divin. Oui, der, parce que c'est un radical verbal et que les radicaux verbaux sont masculins en allemand - la plus grande partie du temps - ah mais c'est pas possible, j'ai commencé par le polonais, il faut toujours que je revienne à l'allemand, une vraie maladie, je vais devenir diabétique à ce rythme là !), navrée pour cette parenthèse si énorme, je disais donc, traumatisée par les carottes mais il n'en est rien. J'adore les carottes. Le polonais, c'est comme une couleur vive et chaude, c'est dynamique avec plein de consonnes et de tsch tsch tsch. C'est drôle comme langue, ça croustille. C'est un peu dur mais c'est super bon. Rafraîchissant. Et honnêtement, vous avez déjà goûté le gâteau à la carotte ? C'est bizarre mais délicieux !

 

L'anglais : l'aliment en pleine mutation. Au départ, c'était du chocolat blanc. Je n'aime pas ça, je trouve ça trop gras, pas trop de goût et écoeurant. Maintenant, c'est du chocolat au lait, avec parfois quelques éclats de noisettes - la taille des éclats varie en fonction de la qualité du chocolat de base. J'aime bien le chocolat avec des noisettes, le meilleur, c'est le chocolat noir avec des noisettes entières. J'ai vite une indigestion avec le chocolat, je ne peux pas en manger beaucoup depuis que j'ai englouti une boîte à chaussure pleine de chocolat en barre. Donc l'anglais c'est à petite dose mais sûrement. Quand j'en mange, il me faut une bonne mousse au chocolat et c'est parfait. Plus ça va, plus mon foie se réhabitue. Je descends un pot de nuttela en une semaine (le plus gros pot, j'entends). A quand le chocolat noir aux noisettes entières ?

 

Le français : de l'eau. Bon, il faut bien que je parle de ma propre langue quand même. L'eau c'est vraiment ce qui convient le mieux. C'est vital. J'ai besoin de parler français, quand je suis plus de deux semaines dans un pays étranger, ma langue me manque, j'ai besoin de la parler. J'ai besoin de boire. Par contre, de l'eau toute simple, tiède, c'est très bof. Presque imbuvable. Avec le français, c'est comme ça. Quand je l'ai à portée de bouche, c'est quelconque. Mais quand il se fait rare, c'est la meilleure boisson qui puisse exister. En soit, l'eau, je trouve pas ça extraordinaire mais finalement, je ne peux pas vivre sans.

 

 

Mi

 

ps : si mon projet canadien aboutit, le québécois, c'est du thé. Du français avec un petit quelque chose en plus.

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