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15 août 2011 1 15 /08 /août /2011 10:43

Il fallait bien que je vous donne un mode d'emploi, quand même ! Mon père a tendance à dire que je m'exprime comme un pied. Et comme un pied ne s'exprime pas - à ce que je sache - c'est pour dire. Mais c'est sûrement parce que je parle une autre langue. Qui ressemble fortement au français, certes, mais qui n'en est pas. Prenons quelques exemples.

 

Le oula : comme je vous le disais précédemment signifie donc le choc émotionnel vif. Exemple : "Le prof d'allemand est malade aujourd'hui, il ne revient pas avant trois jours" - "Oula !" sous-entendu "mais comment vais-je survivre ?" (très bon exemple, vous noterez)

 

Le ouch : très légèrement différent du premier signifie le choc physique vif. Exemple : "Mi ! Fais gaffe à la porte !" - "Ouch !" (Oui, je parle de vécu, quand vous vous levez en pleine nuit dans votre tour de manoir et que vous cherchez la porte à tâtons, parce que vous savez qu'il y en a une bien grosse, lourde et en bois massif, que vous ne la trouvez pas malgré vos bras devant vous et que tout à coup avançant toujours d'un pas décidé les bras devant vous, vous la prenez en pleine face parce que vos bras se trouvaient bêtement de chaque côté de la porte. Choc tellement brutal que j'en ai fait trember la tour et réveille mes copines. Là, oui, ça fait ouch).

 

Le "oh la vache" : exprime l'étonnement dans le sens, arrête tu me fais marcher, ou non, j'y crois pas ! En revanche pour exprimer le véritable étonnement, la tombée des nues, le terme approprié est :

 

"Stone the crows", mon expression préférée anglaise qu'aucun anglophone ne dit, signifiant "lapide les corbeaux !" 

 

Pour la colère, et pour supplanter "ah, bordel de merde, mais putain fais chier !!!" expression que je n'emploie évidemment jamais, j'emploie plutôt "oh non, mais c'est pas possible, c'est pas possible, c'est pas possible, c'est pas possible, c'est pas vraiiiiii !" ou si vraiment je suis désespérée, je me contente d'un pauvre ogotogotogotogot.

 

Une fois, à table, grande discussion familiale, je bouscule ma soeur et je lui dis "undskyld", grand moment de solitude. Faut dire que je revenais du Danemark et j'avais donc le cerveau dérangé.

 

La plus belle phrase que j'ai dite était "Sie er crazy". Phrase tout à fait cohérente dans mon esprit, Smith n'a rien vu d'anormal. Le message était clair, elle est folle, pas de quoi en faire tout un fromage. Sauf que bien sûr mon amie polonaise n'a pas compris.

 

Quelques expressions assez étranges :

 

J'en ai ras les couettes, équivalent de j'en ai ras le bol. (Ma meilleure amie dit, j'en ai ras la capuche)

Qui veut, peut. Je vais dans la petite maison, qui signifie aller au petit coin en danois. Et je prends souvent les tortues pour des grenouilles et le contraire. Donc si vous m'entendez dire "le lièvre et la grenouille", dites "ah oui, la fable de la Fontaine, bien sûr !" Il y a des grenouilles à côté de chez nous, alors pour ne pas que ma gentille famille se moque de moi parce que j'aurais l'idée de génie de dire tortue à la place de grenouille, je dis crapaud. Ca je connais, c'est la princesse qui fait un bisou et il se transforme en beau prince, là je maîtrise.

Et je suis incapable de savoir si un mouton fait mèèèè ou bèèè. Je crois que c'est bèèè parce que c'est bêêête un mouton mais m comme mouton, alors ça me laisse toujours perplexe. 

 

Voilà

 

 

Mi

 

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15 août 2011 1 15 /08 /août /2011 10:03

Article court, consistant simplement à corriger une coquille due à une déformation professionnelle :

 

Déblatérer (oui, ça m'a pertubée, il fallait que je sache !) : ne vient donc pas de Blatt, la feuille mais de blabla. Selon le centre national de ressources textuelles et lexicales, ce verbe est un emprunt direct au latin et signifie "parler à tort et à travers", tout à fait pour moi.

 

Ah, j'adore apprendre des choses !

 

 

Mi

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14 août 2011 7 14 /08 /août /2011 16:33

Ceci est donc la suite ou le pendant, à vous de voir, de "harcèlement sadique". Commençons directement par les franchement détraqués.

 

Les VPs version améliorée. Niveau cinquante-douze. Vieux pervers (VP) capable de rester là sans bouger pendant une heure en attendant sa proie. Armes : les mains, les "he mademoiselles" et les postillons. Dangerosité : haute.

J'ai eu affaire plusieurs fois à ce genre de spécimen. Il y avait un asile de fous près de l'endroit où j'habitais (authentique) et parfois certains s'échappaient (sic), et d'autres avaient le droit de se promener. Donc étant donné que je prenais le même chemin qu'eux, dans le sens purement pratique (j'entends !), j'ai souvent fait des rencontres. Une fois, ça ne s'est pas super bien passé. Je prenais donc mon bus où je descendais au terminus. Au début, le bus était bien plein. Donc pas trop de soucis. On arrive à mi chemin et déjà, le bus est quasiment vide. Il reste en tout et pour tout trois gugusses. Comme je suis une habituée de ce bus, je connais un peu les gens qui le prennent aussi. Je savais qu'il ne valait mieux pas engager la conversation avec ceux qui se trouvaient là. Bien. Mi, tu es discrète, tu sors par l'arrière du bus, c'est plus près de chez toi et tu te dépêches, surtout qu'il fait déjà nuit. 

Je sors du bus et puis un VP me suit. Mais il me suit vraiment ! Alors je me retourne, il me parle. Zut qu'est-ce qu'il dit ? "Vous habitez où ?" Pardon ? "Loin." "Mais où ? Vous avez quel âge ?" "Euh, ça ne vous regarde pas ! Je dois partir." Je me hâte d'arriver au rond-point mais malheureusement, il y a des voitures. Le méchant monsieur m'a rattrapée. Je me jette sous les roues d'une voiture. Elle pile. Je fonce. L'autre fou commence à courir. Honnêtement, je ne l'en croyais pas capable. Il continue à m'appeler et puis ça ne loupe pas, je me fais insulter. Ca fait toujours plaisir. Le problème c'est que je cours aussi vite que dans les cauchemars quand on est poursuivi par un serial killer, sauf que là, c'est vrai ! Mais quelle idée aussi de courir avec un Duden dans les bras, un sac plein de livres et des chaussures trouées ? Déjà, si on n'avait pas eu cet examen d'allemand, j'aurais pu courir plus vite ! 

 

 

Duden, 3,5 tonnes

 

Je cours, je cours, je commence à suffoquer parce qu'il faut savoir que je ne suis pas très sportive et qu'en plus je suis asthmatique mais je n'ai aucune intention de m'arrêter pour reprendre mon souffle. Le bougre continue à m'insulter. J'en peux plus, j'ai besoin de m'arrêter mais le miracle de la vie fait que quand on a le diable aux trousses, on continue de courir. Je crois aussi que le fait de l'entendre courir derrière moi tout en m'insultant me donne des ailes. Mais le chemin est encore long et je prie le ciel pour ne pas me vautrer dans la rue à cause de mes chaussures trouées ou d'un quelconque obstacle - étant donné que ma vision est un peu réduite à cause de mon cher Duden. Cela aurait été malencontreux. Puis j'ai une idée. Non, parce que vous comprenez mais 1,5 kilomètre en sprint, je peux pas. Donc je me dis "mais attends, tu as un Duden, là - et je peux vous dire que j'en ai alors bien conscience - tu t'arrêtes, parce que là, sinon tu vas mourir et puis tu l'assommes avec ton Duden !" Je me retourne tout en me demandant comment faire pour soulever 3,5 tonnes au-dessus de ma tête et je m'aperçois qu'il n'y a plus personne derrière moi. En fait, là, j'ai vraiment peur. Parce que la course poursuite est sur une ligne droite ! Il est passé où ? Bon, pas de panique, il en a peut-être eu marre et il est rentré chez lui... Du coup, tous les sens en alerte (hormis les yeux qui ne voient pas grand chose dans le noir), je me dépêche de rentrer. Je ne suis plus très loin. Une fois dans ma chambre, je pousse un soupir de soulagement. C'est ce qui s'appelle avoir eu la peur de sa vie.

 

Deuxième phénomène-spécimen : le chatteur transi. Niveau cinq à sept. Patient, a bonne mémoire et mauvaise haleine. Armes : ses doigts, son micro ou sa webcam. Dangerosité : moyenne.

J'ai tout eu et de toutes nationalités. Dans ceux que je retiendrai : un Français sadique, un Allemand exhibitionniste, un Anglais suicidaire et un Danois mélodramaniaque.

 

Commençons par le Français sadique. Il me contacte sur un site de langue, trop heureux de partager sa passion de l'allemand. Décidément, papa a raison. Au début, il est très content d'avoir une copine. Il m'envoie des liens d'humour noir vraiment de mauvais goût. Soit. Il me parle, me parle, dit qu'il va venir me rendre visite quand il sera en vacances (oula, mon gars, du calme !). Et puis ma copine de chambre de l'époque veut voir sa tête. On lui demande une photo tout en lui promettant de lui en renvoyer une de nous. On verra. Il nous envoie un truc. Dans le sens plein du terme. Une demie photo de lui avec des lunettes énormes, en gros, on voit rien. Pas contente, ma copine redemande une photo "correcte cette fois-ci". Il ne veut pas, il veut d'abord une photo de nous. Ma copine envoie une belle photo d'elle. On reçoit un mec avec des lunettes pire que les miennes, pas rasé, pas coiffé, vêtements à peine repassés au bras d'une jolie fille. Ah celle-là, il la gardait quelque part et il y tenait ! La photo, bien sûr, à moins qu'il n'ait enlevé la fille, mais bon, passons. Il faut que j'envoie une photo de moi maintenant... Ma copine savait que je n'avais pas envie. J'envoie donc une photo où je me cache le visage. Pris au dépourvu, il ne sait pas comment réagir et en redemande une autre. Tout en riant d'humour bien noir, il attend. On réussit à dégoter une photo de moi, à moitié dans le noir avec un sourire jusque-là à tel point que l'on ne voit pas mon visage ! Il accepte. S'en suit des pseudos hallucinants, des dédicaces pour des chansons, des mails d'humour noir, les uns les plus horribles que les autres. Dès que je me connecte, il me parle. Il est toujours connecté quand j'arrive. J'en ai ma claque. Je demande à mon coloc ce que je peux bien faire pour avoir la paix. Bloque-le. Je sais pas comment on fait. Tu cliques sur le panneau sens interdit. Voilà, c'est fait.

 

L'Allemand exhibitionniste est franchement drôle mais je ne regrette pas de l'avoir bloqué. J'étais très contente de parler allemand comme d'habitude et c'est sûrement ça qui l'a perturbé. Il me parle d'un mythe "la femme fatale française" (la quoi ?) et veut donc voir ma tronche. Hors de question. Et toi, tu ressembles à quoi ? Euh, j'ai seulement une photo de moi nu. Hein ? Alors là, j'en reviens pas. Comment on peut avoir une seule photo de soi et en plus nu ! Mais ne t'inquiète pas, on ne voit rien. Non merci ! Et il me l'envoie quand même ! Le lendemain, il me parle de ce rêve qu'ont les étrangers quand ils pensent aux Françaises (les étrangers, mais pas les Anglais, eux croient que les Françaises ne se rasent pas sous les bras...). Tous les jours pendant une semaine, il passe son temps à me demander ma photo sous prétexte que toutes les Françaises sont belles. J'en ai eu marre. Je l'ai bloqué.

 

L'Anglais suicidaire est d'un tout autre style. C'est moi le contacte pour parler anglais. Mon dieu, quelle erreur ! Au début tout va bien. Il est gentil mais très bizarre. Je me dis que ça doit être son côté "British". On échange les numéros skype et on continue à chatter. Et puis un soir, tout à coup, il me dit que personne ne l'aime parce qu'il est bizarre, qu'il n'a pas d'ami et qu'il est tout seul et triste. Mince. Je vérifie l'heure, il est peut-être fatigué par une longue journée. Mais non, 21h donc 20 chez lui, ça va encore. Je ne pouvais quand même pas nier le fait qu'il était bizarre. Et puis, là il commence à me dire que je suis raciste et que je n'aime pas les Anglais. Oups, j'ai peut-être un peu trop charié. Je m'excuse qu'il ait pu penser ça. C'est vrai que j'adore taquiner - disons-le carrément - emmerder les Anglais. Mais c'est parce que je suis tellement jalouse d'eux que je peux pas m'en empêcher mais franchement, ça reste correct - du moins, je crois. Du coup, ça ne m'a pas vraiment plu. D'autant que je connais vraiment le racisme pour l'avoir expérimenté tous les jours dans différents lieux. Bref, passons. Je lui dis que je l'aime bien, que tout va bien, que la vie est belle. Mais il continue en disant que son style est bizarre, il le sait et que personne ne l'accepte. Oh il me gonfle, je ne suis pas sa psy, encore moins en anglais ! Je peux à peine m'exprimer correctement alors si c'est pour déblatérer (ça ne vient pas de l'allemand ce mot ?) sur les joies et les bonheurs de la vie en anglais, non merci. Je lui dis que tout va bien et je me couche. Le lendemain (oui, mon skype est ouvert tous les jours), il m'écrit et me dit que je peux l'appeler sur son numéro de téléphone. Euh, écoute Coco, ça coûte cher le téléphone. Je lui explique la situation et me répond "bah, tu vois, tu ne m'aimes pas, tu es comme les autres". Mais il est bête ou quoi ? Prise de pitié, je lui explique pour la énième fois que non je ne le déteste pas mais que s'il m'écrit que pour me dire ça, il va falloir penser à se dire au revoir. J'ai déjà donné. Finalement, la semaine, le mois se passent de la même façon que les premiers jours. Et puis Alphonse tombe dans le coma et a une perte de mémoire. Il oublie tout, même skype. Du coup, j'ai recréé un compte et plus de problème d'Anglais. J'avais vraiment pas le coeur de le bloquer, je l'aurais eu sur la conscience. Donc merci Alphonse.

 

Le Danois mélodramaniaque. Là, pour être tout à fait honnête, je m'en suis sortie aujourd'hui. Et ça faisait un bon moment que ça durait. Toujours le même début, super je peux parler avec un des cinq millions de petits Danois du monde, chouette, je vais apprendre des trucs ! J'avais pas calculé que si les Danois ne sont que cinq millions et des brouettes, c'est qu'il devait y avoir encore moins d'étrangers qui parlaient la langue... Logique ? Donc il était franchement heureux de parler à une Française - mêmes clichés que l'Allemand. Et là, vous pouvez me croire, je n'ai rien fait qui puisse être mal interprété, j'avais envie de le garder ce Danois ! Jusqu'au jour où il m'appelle "ma fleur". Je prends ça pour de l'ironie, du foutage de gueule, enfin rien de bien méchant. J'en parle quand même à mon meilleur ami - qui parle bien mieux danois que moi - et oh la bonne idée que j'ai eu de lui en parler, mon meilleur ami comprend autre chose et se moque de moi. Ah. Euh. Bin, je fais quoi alors ? Et là, les ennuis ont commencé. Il a su que j'allais au Danemark, il voulait à tout prix me voir - le Danois, j'entends, parce que mon meilleur ami, c'est moi qui le harcèle pour qu'on se voit, chacun son truc - et m'envoyait des messages quasiment tous les jours et quand il était sur skype, il avait pour habitude de m'appeler sans crier gare. Je laissais sonner pour qu'il croit que je n'étais pas là. Et puis il devenait de plus en plus pressant mais je n'avais pas envie de le bloquer comme un malpropre - ah franchement, moi et ma conscience... - alors, j'essayais de lui expliquer mais il ne comprenait pas. Et puis il y a deux mois, il me disait carrément que je lui manquais. J'en ai eu assez, il fallait faire quelque chose. Mon meilleur ami et mon cher prof d'anglais étaient d'accord : je devais l'ignorer. Et  bin, franchement, c'est dur. Quand vous avez quelqu'un qui vous bouche littéralement l'écran alors que vous être en train de bosser sur Feuer und Wasser de Heym (oui, je me suis inspirée de mes classiques), vous n'avez pas particulièrement envie d'attendre qu'il raccroche enfin. Bref, j'ai tenu bon, ne rien faire, surtout ne rien faire. J'ai eu mes trois semaines de pause danoises tout juste délicieuses et quand je suis rentrée les appels ont repris. Non ! Pense à ce que t'ont dit tes chers amis. Sophranise comme dirait ta mère. J'ai craqué. Je lui ai dit que j'avais un nouvel ordinateur (tout à fait vrai, je vous présente donc Hector puisqu'Alphonse m'a lâchée comme un pleutre), pas de micro (pas entièrement faux, demandez à mon cher prof d'anglais qui essaie de comprendre ce que je dis à travers les bruits immondes de radio qui capte mal) et que je travaillais, ça aussi, c'est vrai ! J'ai de la traduction en cours et la journée je bosse à la Défense. Eh bin, figurez-vous qu'il ne m'a pas crue ! Unglaublich ! Le miracle a eu lieu. Il a cru que je ne voulais plus lui parler et que j'inventais des excuses bidon. Je suis d'accord pour la première partie, la deuxième, faut pas pousser. Le lendemain, il me dit qu'il aimerait tellement parler avec moi, que je lui manque et j'en passe des vertes et des pas mûres. Je ne réponds pas et le lendemain encore il me demande pourquoi je l'ignore. Aujourd'hui : "eh bin, si c'est comme ça, salut !" Que de joie, que de bonheur. J'ai hurlé alléluia dans ma chambre comme une sauvage pendant une bonne heure, scandée de foux rires. J'ai remercié le ciel et mes amis. Mon dieu que c'était bon.

 

Et voici enfin, le dernier spécimen. Là, c'était tous à la fois ou presque. Donc, la situation est différente. Oubliez les ordinateurs, les chats (à prononcer à l'anglaise et rien à voir avec l'animal qui se trouve actuellement sur mon lit à ronronner plus fort qu'une chaudière), les vieux pervers, tout ! On reprend depuis le début. Un mec dans ma classe en première année. Niveau 99. Patient et plein de ressources. Armes : les sentiments.

Tranquille, rien de plus banal. Il a l'air cool, il joue de la basse - mon frère et mon meilleur ami aussi - donc je ne me méfie pas. On sympathise, on reste vaguement en contact pendant les vacances et on décide de manger ensemble. Ce que j'oublie bêtement c'est que mon meilleur ami n'est pas tout le monde (et oui, sinon, ce ne serait pas mon meilleur ami) et donc je parle à ce garçon comme si je parlais à mon meilleur pote. Méga erreur. Oui, je sais, j'ai encore beaucoup à apprendre. Bref, on décide de manger les mercredi midi ensemble puisque selon nos nouveaux emplois du temps, c'est ce qui nous convient le mieux pour continuer à discuter. Ok. Ca va, c'est cool, j'ai un pote, c'est marrant, on rigole, j'apprends plein de trucs mais je ne vois pas l'iceberg venir. Et un jour, c'est Titanic (enfin, je dis ça mais la seule fois où je l'ai vu c'était sans le son et Aïcha en bande sonore donc, l'effet dramatique en prend un coup), il me demande si je veux changer de table. Euh bin non, pourquoi ? Bin celle-là est bancale. Bah c'est pas grave. Bizarre. Il me raccompagne jusque devant la porte de ma salle - tout en haut des 104 marches. Alors là, désolée mais un mec normal n'aurait jamais fait ça ! Roh, c'est bon, je plaisante, après on va croire que je suis féministe. Oui, je sais rien à voir. Bref, franchement étrange. Il m'envoie des sms, toujours signé de "^^", j'avoue que pendant un temps j'ai été allergique à ce smiley, de fait. Mais je n'ai pas fini, parce que là, franchement où est le problème ? Bin le problème est qu'il a commencé à m'appeler. Et ça, oh non, je n'aime pas. Bon, ok, mes amis m'appellent, j'adore mais quand je connais à peine quelqu'un - lui, en l'occurence - bof, j'aime pas le téléphone. Mais il m'appelait pour savoir comment ça allait, si ça tenait toujours pour mercredi, et puis un week-end, il faisait beau et il m'appelle pour m'emmener à la plage. Oula ! Dans le langage mi oula est très spécifique. Exclamation désignant le choc émotionnel vif. Donc heureusement que j'étais avec mes amis et que j'avais une bonne excuse pour dire "non". Parce que règle numéro 3 (les deux premières sont relatives à l'anglais) ne jamais aller seule avec un garçon quand on est dépendante de lui motorisant parlant. La plage, que je vous situe un peu les choses, se trouvent à quelques kilomètres mais hors de question de rentrer à pied, c'est trop loin et comme vous le savez, je ne suis pas sportive. Donc non, tu comprends, là je suis avec mes amis, mais une prochaine fois si tu veux. Ok. La semaine suivante, on remange ensemble, j'en peux plus de ses "petites" attentions, la table bancale, aller chercher l'eau, il irait presque jusqu'à me tirer ma chaise pour que je m'assois. Quand je suis avec un ami, on est égaux. J'étais vraiment déstabilisée. Et quasiment tous les deux jours, j'avais un sms, un mail ou je ne sais quoi. Signé bisous, ^^ ou ;) Au secours ! Franchement, c'était lourd. Il m'a appelée pour me dire qu'il était vraiment triste de ne pas pouvoir venir le mercredi. J'en étais soulagée et depuis, je me débrouillais pour ne plus manger seule avec lui et j'amenais ma clique avec moi. Finalement, l'année est passée sur le même rythme. Mon meilleur ami me disait de lui dire que je n'avais plus envie de lui parler mais je n'avais pas envie d'être une garce. Mais c'est ce que j'ai fait. Je commençais à faire des cauchemars à cause de tous ces mails, sms, appels, que je ne dormais quasiment plus. Mes parents ne comprennaient pas pourquoi je pleurais pour un rien (mon côté fleur bleue est omniprésent) et puis, j'ai lâché mon sac. Je me suis faite gronder comme ce n'est pas permis et j'ai écrit le mail qui tue. Aidée par mon frère et soutenue par mon meilleur ami comme toujours - heureusement qu'il est là celui-là ! Je signe et je reçois un mail une semaine après. Ok mais si tu veux qu'on reparle, je serai toujours là. Fin de l'histoire.

 

Tout ça pour dire que ces moments-là, on les déteste sur le coup. Quand ils se terminent, on danse la polka mais on s'en souvient toute sa vie et surtout, ils ne faut pas les oublier. Ca nous fera toujours des histoires à raconter.

 

 

Mi

 

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14 août 2011 7 14 /08 /août /2011 14:28

Alors ça, c'est bête ! Ma chère maman m'avait parlé d'une fac où il y avait le master que je souhaitais. Je m'y suis donc inscrite, toute contente. Bien sûr, tout n'est pas aussi simple. Mon dossier est en attente, là pas de problème. J'aimerais d'ailleurs être prise parce que ça m'éviterait de rater deux ans en reprenant à partir de la deuxième année de licence. Donc, le problème est bien plus subtil que ça. En effet, j'ai su que ma meilleure ennemie était dans cette même fac... Misère de misère. Je commence déjà à m'imaginer la rencontre. C'est affreux. Elle a toujours le mot pour me descendre. D'un autre côté, ce n'est difficile. On a été dans la même classe pendant sept ans, je ne sais pas si vous voyez un peu ce que signifie passer le tiers de sa vie avec quelqu'un dans la même classe. Au bout d'un moment, on se connaît bien. Et c'était même ma meilleure amie au début. On a changé depuis mais je n'ai quand même aucune envie de la revoir. Le pire, c'est que si elle étudie la même chose que moi dans cette fac, il est très fortement possible que l'on se retrouve de nouveau dans la même classe. Quel cauchemar ! J'entends bien, ce sera une bonne occasion pour renouer des liens et j'en passe des meilleures mais non. Non parce que je ne vois absolument pas ce que je vais bien pouvoir répondre :

 

Pire ennemie : Salut Mi, tu vas bien, qu'est-ce que tu fais là ? Tu as pas fini tes études ?

Mi : Bin, non, tu comprends, selon la logique des choses, je dois bien me trouver en master, et toi, qu'est-ce que tu fais ?

PE : Moi aussi, je suis en master, je fais ça.

Mi : Ah, tiens donc moi aussi !

PE : Ah ouais et tu as toujours pas de copains ?

(Mais c'est quoi le rapport ? Cette fille se fout éperdument de savoir quoique ce soit du moment que tu ne lui as pas raconter du croustillant -sous-entendu, avec qui tu sors ou pas. Il faut être "in" et je ne suis pas "in")

Mi : Bin, si, j'en ai une tonne ! 

PE : Non, mais de boyfriend ?

Mi : De quoi ? Désolée, je suis hermétique à l'anglais. (Mais tu vas me lâcher, oui !)

PE : Bah, un mec, quoi !

Mi : Ah euh...(Que répondre ? "Non, tu comprends, en fait, c'est plutôt les filles qui m'intéressent." Non, ce serait faux mais bon, au moins j'aurais la paix. "Non, j'ai pas le temps." J'avoue répondre ça régulièrement parce que ce n'est pas entièrement faux. Etant donné que nous n'étions que trois en classe et pas de garçons potentiels, il faut passer plus de temps à les chercher, quand on en trouve des plus ou moins bien, il y a de nouveaux problèmes, bref l'enfer, donc pas le temps. Mais là, elle se serait bien moquée de moi et pas à tord. Si je détourne encore la conversation, elle va croire que j'en ai pas et elle va se moquer de moi aussi. Que faire ? Plan B !)

OUI !!! Je t'ai pas dit ??? Oh non, franchement, je suis pas cool, bah je sors avec Trucmuche depuis un bail maintenant ! Non, je l'ai pas mis sur facebook, cherche pas il a pas facebook (et pour cause...). Ah mais oui, ça y est, il a eu son master en maths, j'arrive jamais à me souvenir de comment ça s'appelle mais là, il bosse dans une entreprise (toujours dire un scientifique, un peu plus vieux, ça fait classe et qu'il bosse donc indépendant, parfait). Ah ouais, il est trop beau (comment est Brad Pitt déjà ?) et en plus il fait de la muscu. (Allez un petit défaut quand même) Mais par contre il parle pas français (ah non, je suis toujours à Brad Pitt, là), enfin, je veux dire, il écrit avec plein de fautes... et toi ?

PE : Ah ouais, cool. (Quoi ? C'est tout ce que ça te fait que j'aie un copain alors que pendant sept ans tu m'as pourri la vie avec ça ? Je suis déçue !). Moi, je suis un coeur à prendre.

 

Non, vraiment, très peu pour moi. La mythomanie, ça me connaît, j'avoue que je me sers souvent de mes copains garçons pour refuser des invitations mais ce n'est quand même pas très bon pour la santé. Bref, tout ça pour dire que je redoute d'aller dans cette fac mais je veux y aller si je suis prise. Je serai forte, je vous promets.

 

 

Mi

 

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13 août 2011 6 13 /08 /août /2011 17:23

Dans la même veine que l'article sur les VPs, mais en beaucoup plus sérieux, je vais vous parler de harcèlement. Oh attention, c'est un grand mot, à utiliser dans des circonstances bien précises. Mais ça m'intéresse d'en parler. Je tiens également à clarifier de suite que je harcèle presque (voire sûrement) mon professeur particulier d'anglais. Il est tellement gentil, patient (sinon, il aurait déjà craqué depuis longtemps) et surtout anglais que je ne peux pas m'en empêcher. Pour lui laisser un peu sa liberté, j'ai décidé de prendre de vrais cours d'anglais, et aussi pour progresser un peu plus vite. Bref, il existe deux grandes sortes de harcèlement comme vous le savez, que j'appelerai harcèlement sadique et harcèlement passionnel. Je n'aime pas trop la notion de "moral" et "sexuel" parce que lorsque l'on est harcelé sexuellement, on l'est aussi moralement, de fait. J'ai donc eu, au cours de ma petite vie, l'occassion de tester les deux. Commençons par le plus simple mais aussi très passionnant, harcèlement sadique. Mais avant, j'aimerais ajouter que dans tout malheur, il y a du positif ; et ce n'est pas parce que je suis une optimiste intégriste. Le harcèlement passionnel aura droit à son propre article pour des questions pratiques.

 

Harcèlement sadique.

 

Je ne vous dirais pas où cela s'est passé mais c'était à mon premier vrai travail. Dans une entreprise de traduction. Je tiens absolument à parler de ça parce qu'on ne se rend pas forcément compte de l'importance que ça a. C'est vraiment très difficile de dire non à son patron quand on en est dépendant financièrement et encore plus de trouver du travail. Heureusement, ce n'était pas mon cas, je travaillais bénévolement, c'était dans le contrat et je n'avais donc pas grand chose à perdre. Le fameux contrat durait deux semaines, donc trois fois rien. J'ai tenu qu'une semaine.

On était deux copines à travailler là-bas. Ma copine a beaucoup plus souffert que moi suite à ça, d'autant qu'elle devait travailler un mois et être payée.

 

Le premier jour, disons lundi, j'arrive donc au travail. Tout va bien, je rencontre le sous-chef. Il nous explique en gros comment ça se passe et on se met au travail. Je demande où est ma copine puisque je sais qu'elle est là, on me dit qu'elle travaille alors dans un autre bureau. Quand je la retrouve, on parle un peu. Elle avait eu un entretien avec le patron la semaine dernière, l'entretien étant très bizarre et se résumait à descendre littéralement les autres "stagiaires" que nous remplaçions. OK. Je me dis naïvement, fais attention mi, ils devaient pas être très bons ceux d'avant, applique-toi. Puis vient mon tour. Grand étonnement. Un homme d'apparence pas trop méchant qui m'accueille avec le sourire. Et me dit de m'asseoir en me tutoyant. Pas que mon côté princesse fut choquée mais par question de politesse, quand on ne connaît pas quelqu'un dans le monde du travail, on le vouvoie. Bref, simplement un rustre. Et je l'entends me raconter le récit de stagiaires qui étaient là avant nous. "Tu sais, quand on est français, faut savoir écrire français, j'en avais un ici qui faisait des fautes à chaque mots, c'était pas possible, s'il n'y avait pas eu le contrat, je l'aurai foutu à la porte avec un coup pied dans le cul, quand on sait rien faire dans la vie, on fait rien...." Franchement, j'ai été choquée. Déjà par le vocabulaire absolument pas adéquat mais par le sens et la façon de le dire.

 

Bref, une fois l'entretien terminé, il me donne du travail à faire sur ordinateur. La consigne était de faire des factures, il me montre trois fois et je dois le faire toute seule après. Deux conditions : se servir le moins possible de la souris et ne pas changer la date qui était 01/01/99. Bien. Je suis les instructions mais je suis un peu lente. Pour cause, je lis, vérifie que je ne me trompe pas et exécute les macros. Tout sur le programme fonctionnait par macros. Ma copine quant à elle était chargée de trier les mails.

Au bout d'une demie heure tranquille, le patron revient et me dit "tu en es que là ? mais ça fait un bail que je t'ai donné ces factures et tu as pas fini ?" Non, je n'avais pas fini, je ne travaillais pas vite, certes, mais je travaillais correctement. Il va voir mon amie et lui demande de faire une manip', je ne sais plus laquelle mais je me souviens qu'il s'est énervé et ça ne m'avait pas plu. Il revient toutes les heures en nous disant qu'on traîne et que l'on est pas rentable. Franchement, sur le coup, je pensais vraiment qu'il avait raison parce que j'ai une mémoire de poisson rouge, dès que j'apprends quelque chose, je l'oublie. Donc je me disais que si j'avais une meilleure mémoire au bout de la dizième facture, j'aurais pu me souvenir de pas mal de macros. Mais il y en avait tellement que je ne pouvais pas m'empêcher de vérifier et puis tout recommencer, ça aurait fait perdre encore plus de temps. Finalement, j'encaissais tranquillement.

A la pause de midi, j'ai quand même demandé à ma copine comment la semaine précédente s'était passée. Elle m'a dit que le garçon qui soit disant ne savait pas parler français faisait en effet beaucoup de fautes d'orthographe mais il s'appliquait et ça allait pour les factures. Et puis aussi qu'il n'arrêtait pas de s'énerver et de crier - le patron. La journée se passe et le soir, je décide de demander une feuille avec toutes les macros et les codes claviers au patron. Il me demande pourquoi. "Je veux les apprendre." Il ne dit rien et me les donne. Le soir, j'apprends tout. Je dis que je n'ai pas de mémoire, c'est vrai mais je peux retenir les chiffres avant de me coucher, donc j'ai pu me souvenir d'une grande partie de la feuille le lendemain. Dans ma classe, on avait chacun son rôle, on était trois, une réfléchissait, le gars mettait des mots sur tout ça et moi j'exécutais. Donc les macros étaient pour moi.

 

Mardi se passe pareil au lundi. Sauf que je vais franchement plus vite mais ils en ont marre que je me serve de ma souris. Donc j'ai des remontrances à ce sujet mais je m'en fiche, je ne peux rien y faire. On est censé faire les factures avec ma copine. Elle me glisse qu'elle n'y arrive pas. Comme je commence à avoir les choses en main, je fais tout, elle vérifie en même temps et on finit relativement vitement comme dirait mon cher prof d'anglais. Le patron nous dit "c'est bien, toi tu bosses, elle, elle regarde." C'était pas faux mais il nous avait dit de le faire ensemble donc on pouvait s'organiser comme on voulait du moment que le travail était fait. Du coup, lorsqu'il nous a demander de faire des travaux différents, j'ai demandé à ma copine ce qu'elle préférait, ça m'était égal, je m'adapterai. Elle a choisi de continuer les mails parce qu'elle ne connaissait aucun raccourci clavier. Le soir, je demande au patron quand est-ce que nous ferions de la traduction puisque c'était pour ça que l'on était là. Il me dit, quand j'en aurai pour vous, je vous en donnerai. Bien.

 

Le mercredi, il nous dit tout sourire, tenez, j'ai une traduction pour vous, vous allez bien souffrir. Je ne me démonte pas. On partage la traduction en deux. Je commets une erreur, je fais ma traduction sur papier. Parce que je suis incapable de relire sur écran, je ne vois pas mes fautes, comme vous pouvez le remarquer avec mes coquilles. Il nous dit qu'on a perdu énormément de temps, ce qui n'est pas faux non plus, puisqu'il faut que je recopie. On se fait gentillement remonter les bretelles. Et une heure après, il revient, nous avions terminé et laissé les mots que nous n'avions pas trouvés en rouge. Il nous dit ces mots que je n'oublierai jamais "mais vous vous foutez de la gueule de qui ?" Ca fait une heure que je suis parti et il y a tout ça comme rouge ? Je lui réponds que l'on a cherché le mot, que l'on a finalement traduit par carre de ski, mot québécois et normand mais qu'il n'y avait pas plus précis, sur google image et là, il commence à se moquer de moi parce que j'ai cherché sur google image. Et j'ajoute que quand je ne connais pas un mot et qu'il n'existe pas dans nos dictionnaires, je cherche une image et je trouve le mot français. Mais bon, là comme je ne suis absolument pas spécialiste de ski, j'avais un peu de mal à comprendre le shéma que j'avais sous les yeux. Finalement, quand il a vu mon image, il s'est tu parce que même lui ne savait pas comment traduire.

Il poursuit sa recherche de mots rouge et tombe sur une phrase simple et hurle "mais vous ne savez pas parler allemand, c'est pas possible, vous êtes bonnes à rien ! Et vous voulez être traductrices ? Mais oubliez tout de suite ! Quand on ne voit même pas les comparatifs, c'est qu'on ne sait pas parler allemand !" Je vérifie ce qu'il pourrait appeler comparatif dans la phrase mais je ne vois pas. Je demande où il se trouve et il me montre quelque chose comme "ein netter Mann" et là, stupeur, mais ce n'est pas un comparatif ! Alors, pleine de courage et sachant que je vais me faire tuer mais pour la bonne conscience, je ferme les yeux et dis "ce n'est pas un comparatif". SIIIII, BIEN SÛR QUE SI, TU VOIS PAS LE ER, MARQUE DE COMPARATIF ??? TU ES VRAIMENT BIGLEUSE, FAUT FAIRE QUELQUE CHOSE MA PAUVRE FILLE !!! J'avais décidé que ce n'était pas un comparatif et j'irai jusqu'au bout, même s'il affirmait tout le temps que ça faisait quarante ans qu'il était traducteur et qu'il traduisait super bien. Modeste avec ça. Alors j'ajoute, non, ce n'est pas un comparatif, là c'est du nominatif masculin, er parce que Mann est masculin singulier, et qu'il y a ein donc nett porte la marque, si cela avait été un comparatif, on aurait eu netterer. Et j'attends mais silence. Il répond finalement "mais ça aurait pu être un comparatif", et laisse ce que j'avais écrit et passe à un autre point rouge. A partir de là, j'ai vraiment décidé de lui répondre dès que ça n'allait pas et c'est grâce à ça que j'ai pu finir la semaine.

 

Le lendemain, il me donne des corrections de macros à faire et on me confisque la souris. Franchement, je l'ai bien pris parce que c'est marrant de ne pas utiliser la souris et de faire quand même tout ce qu'on veut sur un ordi. 600 pages à corriger en une journée, ce n'était vraiment pas difficile, il fallait juste corriger une tabulation quand il y en avait une en trop mais sur 600 pages, au bout d'un moment, on fatigue et on ne voit plus. Au bout d'un moment, je pense avoir fini, j'avais relu et je l'appelle pour qu'il vérifie. Au bout de la cinquantième page, il gueule "tu m'as appelé pour quoi exactement, pour me montrer que tu n'avais pas fini et que tu ne savais pas faire ton boulot ?" Je reprends en me concentrant un max, j'en avais laissé une vingtaine à peu près. Il revient et on repasse les 600 pages au peigne fin. Au total, on en retrouve une dizaine, pas plus et comme il est de bonne foi il dit "ouais, on en a bien retrouvé cinquante et trois heures pour faire ça, franchement c'est pas terrible !" Et puis il va voir mon amie. Il lui demande quelque chose, je me souviens seulement qu'il a dit "mais répond quand je te parle !" et qu'il a tapé dans sa chaise. Ma copine était terrorisée. Tous les jours, j'essayais de lui redonner courage mais elle ne répondait jamais, ne parlait pas et ne demandait rien. Elle encaissait. L'après-midi, il m'a encore fait des réflexions désobligeantes mais je lui répondais à chaque fois. Je crois que le fait que je n'ai plus eu peur de lui a fait qu'il m'a respectée. Il commençait même à me raconter sa vie et à être plutôt sympa. Mais dès que je commençais à être tranquille, il mordait. Et comme je répondais à chaque fois et que j'en étais presque impertinante, il me laissait tranquille et allait attaquer ma copine. 

 

C'est comme ça que le vendredi, j'ai pris ma décision. Ma copine était tellement sous pression qu'elle a fait une énorme bêtise. Elle était chargée de supprimer les mails mais pas définitivement. Je ne sais pas comment elle a fait mais elle a malencontreusement supprimé environ 400 mails de façon définitive. Là, le patron était furieux. Il pête littéralement un câble et hurle comme un fou sur ma copine. Il la traîte de tout, il lui dit de le regarder quand il lui parle, il tape plusieurs fois dans sa chaise. Il lui dit que si elle n'avait pas un contrat, elle serait virée immédiatement. Qu'une faute professionnelle aussi grosse, c'est inadmissible. Il la détruit. Je me retourne et la vois en pleurs, trembler et tellement effrayée. Je suis choquée. J'attends qu'il parte et je vais voir ma copine, je lui dis que ce n'est pas grave, qu'elle n'a pas fait exprès et que ce n'est pas normal qu'il la traîte de tous les noms, je lui dis que je partais maintenant et qu'elle pouvait me suivre. Je rédige ma lettre en disant que les clauses du contrat ne sont pas respectées. Il comprendra. J'avais tellement peur qu'il me suive, une fois la lettre donnée que je me suis cachée une fois dans la rue et j'ai attendu ma copine. Une fois sortie, elle m'a raconté comment il avait reçu ma "démission" et il lui a demandé si c'était parce qu'il s'était énervé. Il l'a fait culpabiliser et elle est restée.

 

Mardi, je la revois et elle me dit qu'elle est partie. Elle me dit que suite à un envoi de brouillon de traduction, le client a appelé en disant que le patron s'était trompé, tellement fier, celui-ci a dit qu'il ne se trompait jamais et a nié ce que disait le client, celui-ci a insisté et s'est fait insulter. Suite à ça, le patron a dit à ma copine qu'il ne la paierait pas à la fin du mois. Elle est donc partie.

 

Je vous parlais de positif plus tôt, j'ai en effet appris beaucoup de choses au cours de cette semaine. Je sais entre autre que je suis capable de dire non et ça me suffit. Et finalement bien que ce patron ait été une odure finie, j'avais du respect pour lui par rapport à ce qu'il me racontait. Il avait le courage d'envoyer une centaine de mails à des gens qui l'avaient roulé dans la boue pour leur pourrir leur carrière avec en copie les patrons, les supérieurs des personnes concernées, il n'avait pas peur. 

 

Voilà pour le harcèlement sadique. Je vous en supplie, battez-vous si ça vous arrive. Je n'aurais pas été virée, je travaillais correctement et je n'avais pas peur de lu,i même si je suis toujours effrayée par la violence. Il ne faut pas avoir peur de quelqu'un comme ça. Ce n'est juste que quelqu'un. Des personnes qui me sont très proches ont vécu ça et ne pouvaient pas partir sous peine d'être au chômage mais elles ont retrouvé du travail. Donc courage et n'ayez pas peur.

 

 

Mi

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13 août 2011 6 13 /08 /août /2011 13:35

Aujourd'hui, je suis allée faire les courses. J'ai mis mes talons de 8 centimètres parce que j'avais envie, ça faisait deux bonnes semaines que je n'avais pas mis de talons donc ça me manquait. Je monte dans ma petite voiture rouge et c'est parti. J'arrive donc au magasin, me gare et me rend compte que j'ai oublié de prendre les sacs pour le trajet magasin-voiture. Erreur ! Bon, c'est pas grave, on y va, on verra bien. Je prends un petit chariot à roulettes et j'entre. Détail stupide, j'avais oublié à quel point la moyenne d'âge de mon petit village est élevée. Je me retrouve nez à nez avec un petit vieux qui regarde les poireaux. Il me dévisage de la tête aux pieds. J'en fais autant. Après 30 secondes de stupeur mutuelle, nous continuons nos chemins réciproques. Tout va bien, je traîne mon chariot derrière moi avec grand fracas tout en prenant deux sacs en plastique à chaque prise d'aliments. J'arrive aux concombres, j'en prends un et le mets dans un sac, le sac se perce et le concombre tombe. Coupé en deux. Horreur.

 

Pendant que je le ramasse, j'entends une voix dangereusement familière qui me parle.  "Ah, ils disent que c'est solide mais ça tient pas." Que répondre ? Je me redresse et vois le couple de barges qui vivent à la sortie de la ville. Bon, je ne vais pas vous raconter pourquoi ils sont barges parce que c'est une affaire sordide mais croyez-moi, ils le sont vraiment. Je me dépêche de prendre un autre concombre, je lui fais mon plus grand sourire et me contente d'un pauvre oui. Je fuis tout en me rappelant ce que je connais sur ce couple. Tout ce que je peux vous dire c'est que la femme n'a pas toute sa tête et que lui est aussi un peu dérangé et a les yeux baladeurs... Bref, je me hâte au rayon mouchoirs. Une fois, que j'ai rempli toute ma liste, je me dirige vers la seule et unique caisse - oui, le magasin est petit - et je me retrouve derrière le couple de fous. Pas de bol. La dame au bout essaie de payer, elle raconte qu'elle a pris la carte de son mari, elle tape le code et le caissier lui répond "paiement refusé". Doublement pas de bol, en plus, il va falloir attendre un autre moyen de paiement. Mais la dame ne se démonte pas et sort sa propre carte de crédit ! Quand je vous dis que j'habite dans un pays de fous... Bon, tout va bien, elle fonctionne, ouf. On avance et puis le caissier demande à sa collègue comment on fait quand la caisse à des problèmes. Re zut. Je dois attendre patiemment qu'ils ouvrent une autre caisse pendant que l'homme du couple essaie d'engager la conversation. Je me passionne tout à coup pour quelque chose qui vient d'apparaître sous mes yeux "Schweizer Kräuterzucker - ohne Zucker". Ces bonbons n'étaient pas là par hasard, j'en suis sûre ! Ils m'ont littéralement sauvé la vie. Essayant donc de comprendre comment Kräuterzucker pouvait être ohne Zucker, je me dirige finalement vers la caisse qui vient d'être ouverte. J'en suis soulagée.

 

Je mets mes petits achats sur le tapis roulant tout en essayant de ne pas tomber et d'avoir l'air classe. Pas facile. Je parviens tant bien que mal à tout mettre sur ce tapis. Le caissier qui s'occupe de la caisse où je suis maintenant se lève, va chercher des petits panneaux de séparation et en met un entre la dame devant moi et moi-même. Il me fait son plus grand sourire, je lui dis merci et il va se rassoir. Vient mon tour, j'avais préparé mes petits sacs, j'étais opérationnelle. Je regarde le caissier pour qu'il commence à prendre mes achats mais il est plongé dans un monde dont lui seul détient la clef. J'attends donc. Détail féminin, vous noterez ce que peut voir un caissier quand vous êtes face à lui... Quand je m'en suis rendu compte, je suis passée de l'autre côté. Le caissier est revenu de son monde lointain et m'a offert son plus beau "BONJOUR !!!!". Euh, bonjour. Je me dépêchais de prendre tout ce qu'il me donnait et de le mettre dans mes sacs. A un moment, il se lève avec mes carottes et mon raisin. Mais il va où ? Puis il revient, tout content. Mince, j'avais pas vu la balance... "VOUS AVEZ LA CARTE DU MAGASIN ?" Encore plus sourire. Je la lui donne. Trop heureux qu'il était et puis il n'arrêtait pas de me regarder. Bon, bin si je peux égayer sa journée... mais concentre-toi, en plus tu as oublié de me donner mon shampoing. Ah non, voilà, qu'il s'arme d'un objet en métal, il me regarde fièrement et commence à découper la réduction collée sur la boîte. Je regarde la dame derrière moi, navrée. Elle compatit, merci.

 

Il me souhaite une bonne journée, je m'arme de mes cinq sacs plastique et il demande "ça va aller ? Vous savez, vous pouvez faire plusieurs voyages" Oh non, surtout pas ! "Non, non, c'est bon, j'avais oublié mes sacs mais ça va aller, c'est bien équilibré, ça va pas casser et tout va rentrer dans la voiture, je vous remercie, bonne journée."  Sur ce, je me suis précipitée dans la voiture. J'étais tellement déboussolée que j'ai failli griller le feu de la rue mais ça va je suis rentrée sans encombre et je ne me suis pas pris le mur en rangeant la voiture. Un exploit.

 

Résultat des courses, quand on met des talons, il faut assumer jusqu'au bout, parce qu'il y a des VPs partout.   

 

 

Mi

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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 18:15

Enfin, oui, je sais. Ca doit bien faire deux mois que je suis rentrée mais je n'avais pas vraiment trouvé le temps pour écrire cette dernière semaine. Maintenant que je suis bien installée et que j'ai mon cahier danois en main, je vais pouvoir raconter cette troisième et donc dernière semaine danoise. (...) J'ai tout les documents que j'ai reçus lors de ce séjour mais alors, je n'ai pas mon emploi du temps. Pour la peine, je réécrirai quelques devoirs qu'on a fait et qui m'ont bien plu. 

 

Dimanche.

 

D'après mémoire, donc, rien de bien passionnant. Un film très probablement. Mais lequel, ça mystère...

A la messe, on a discuté avec notre Nigérian qui était enfant de coeur.

 

 

Lundi.

 

Il me semble que l'on a eu un cours sur la musique classique danoise. C'était divin. Franchement, je ne suis pas très mélomane mais là, wow. D'ailleurs, il faudra que je fasse un petit article sur la musique. Le soir, un Grec devient notre voisin. Et commence une semaine de combat acharné pour la propreté et la bienséance d'une cohabitation fémino-masculine. Le même soir, je demande à notre voisin son nom, il me dit "Chris". Ce cher Chris ne savait pas fermer ni ouvrir une porte, il était obligé de frapper dedans avant d'entreprendre une action. Il ne savait pas tirer la chasse d'eau et laissait toujours une mare immense dans la salle de bain. Un soir, je ne sais plus vraiment quand, j'en ai eu assez, je lui ai parlé. D'abord en danois, puisqu'on m'avait dit qu'il comprenait. Mais il me répond "you are speaking in Danish". Bah oui ! Alors un peu déboussolée, je lui réponds "yes, could you clean the toilets, please ?" tout en lui montrant les toilettes d'un air mauvais. Mais il ne semble pas comprendre et demande "is it dirty ?" Bin oui, sinon, je te les montrerai pas ! Et j'en rajoute : "and could you clean the washing room too, please ?" Oui, washing room, j'avais oublié... mais au moins, il a compris. Ce n'est pas parce que je parle anglais comme une vache espagnole que je ne peux pas réussir à me faire comprendre ! Non mais oh. 

Le soir, on a regardé Anklaget, que je n'ai absolument pas aimé ! Mais alors pas du tout. Mais on l'a vu parce que Troels Lyby jouait dedans.

 

 

Mardi.

 

Là, j'avoue. J'ai un énorme trou de mémoire. Je pense que c'est ce jour-ci où on a eu la visite de l'acteur danois tant attendu. Troels Lyby, cool, la seule chose que j'ai comprise de l'entretien en anglais, c'est qu'il jouait de la basse. Oui, passionnant. 

Le soir, on a fait un jeu sur le japon, c'était sympa.

 

 

Troels Lyby

 

Mercredi. 

 

Le soir, on a eu une conférence sur de l'art danois, des tableaux je crois. Mais honnêtement, ça fait deux mois que c'est passé et c'est un peu flou dans ma mémoire aquatique.

 

 

Jeudi.

 

Ce jour-ci, je suis sûre que j'ai pris la barque avec mon pote français. Ah, c'était drôle... On avait trois pagaies pour deux et on allait tout le temps dans le mauvais sens jusqu'à ce que je comprenne que mon pote ramait du même côté que moi... On a bien rigolé, les pagaies volaient dans les airs, notre amie polonaise nous surveillait. Je suis revenue trempée jusqu'aux os mais c'était très sain. Le soir, on a regardé la bande à Olsen, je n'ai jamais autant ri avec un film danois qu'avec celui-ci.

 

 

Vendredi.

 

Le moment de partir. J'ai donné mon adresse mail tout en sachant très bien que dans ce genre de voyage, on garde très très peu de contacts. Je rejoinds donc mon amie danoise à l'aéroport où je fais une pause, une vraie. On discute, on rigole bien, on mange une glace. Un moment des plus agréables, quoi. Et puis l'avion. Un délice comme toujours. Je suis assise au hublot à côté d'un couple danois. Parfait. La dame me demande conseil sur son séjour à Paris, je lui écris "les serres d'Auteuil" sur un bout de papier. Mon jardin préféré à Paris. Et puis j'arrive à Paris où maman vient me chercher en voiture. Trop gentille. Et on écoute à fond mon cd sur la route. 

 

 

Mi

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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 15:16

Bonjour,

 

J'ai passé une nouvelle semaine très intéressante au Danemark. Attendez, parce que je dis ca mais je ne me rappelle pas de ce que j'ai fait... Je vais chercher mon programme.

(...)

Donc, il me semble que je m'étais arrêtée à samedi en vous disant que j'allais faire une excursion. Ainsi, je reprends à partir de là.

 

Samedi

 

On est allé visiter pas mal de choses. Tout d'abord, un musée d'art moderne vraiment très étrange avec des sculptures. On a mangé dans le parc, on est allé visiter le port de je ne sais plus quelle ville, c'était vraiment chouette. Forcément avec autant d'informations, ca ne peut pas vous aider à savoir où vous pourriez vous promener si vous alliez au Danemark mais bon, quoiqu'il en soit, c'était bien. Ensuite, on est allé au musée Louisiana. C'était encore plus étrange. J'aime pas dire que je n'ai pas aimé parce que j'étais invitée mais franchement l'art moderne, j'ai du mal.

 

 

 

museum of modern art Louisiana Museum of Modern Art

 

Une des oeuvres d'art que l'on peut y voir. Faite par un francais, je vous laisse imaginer le reste.

 

La seule chose que j'ai vraiment aimée dans ce musée et qui était super : des dessins d'un habitant des balkans. Ils étaient très bien faits, avec quelques traits. Extra !

 

 

Dimanche

 

Je suis donc allée à la messe avec mes copines polonaises. J'ai rencontré une danoise qui m'a demandé si je venais de Paris. Le plus simple est de dire oui. A l'église, on a rencontré un monsieur qui m'a parlé aussi en francais. J'avais oublié d'enlever mon badge avec mon prénom et mon pays et quand on s'est promené après, je me suis faite siffler par de beaux danois mais bon, la honte quand même... J'ai écrit des cartes postales que certains ont déjà recues. Et le soir, jai vu un film étrange Blinkende Lygter. Je crois qu'en ce moment je suis branchée en mode fleur bleue parce qu'à chaque film que je vois, je verse au moins une larme. Pas croyable ! Le film était une comédie, je tiens quand même à le préciser.

 

Lundi

 

J'ai eu une conférence sur le design danois et je commence à être vraiment douée dans la conversion couronnes-euros. Le prof nous a annoncé les prix de certaines lampes en couronnes donc. Il avait entre autre mentionné une lampe que je trouvais particulièrement laide à 5000 dkk ca fait en gros 700 euros. Mon truc est que 7x7 = 49 donc on arrondit à 50 et on rajoute les zéros. Je me vois mal acheter une lampe à ce prix-là ! En plus, j'ai besoin d'un nouveau pc, donc quitte à payer un max autant que ce soit réellement utile. Mais c'était vraiment très intéressant parce que les Danois (riches) accordent énormément d'importance à leur mobilier. Le prof nous a aussi fait un cours sur les chaises. Il nous disait le prix, c'était du délire. 300 euros la chaise, 500 avec un peu plus de bois mais moins confortable. Enfin, quand on va à Ikea, c'est pas ce prix-là. Mais c'est vrai, faut savoir ce qu'on veut. Si on veut avoir des meubles cool ou pas.

 

Ensuite, on a apprit plein de choses sur les problèmes au Danemark. C'était passionnant. Mais je dis passionnant, j'étais vraiment décue que le prof dise "désolé, j'ai été un peu long, normalement ca ne devait pas duré deux heures". J'ai vraiment adoré. Le pire c'est que je suis allée à cette conférence en anglais mais peut-être qu'un danois parlant anglais a quelque chose de magique. Mais, bref, entrons dans le vif du sujet. On a parlé brièvement de l'extrême droite pourrie danoise. C'était drôle. Et puis, des sex workers. Il y a donc une maison close à côté de McDo, au coin de la rue. C'est toujours bon à savoir, histoire de se cultiver puisqu'en France c'est interdit. D'ailleurs, j'ai appris un nouveau mot anglais que je ne pourrais pas écrire : le mot "bordel". Si je rouvre mon cahier, je m'en souviendrai mais c'est presque la même chose qu'en francais. Bref, cessons les digressions. Après les filles de mauvaise vie, on a eu le droit à la drogue. La encore, quand on regardait les chiffres, ca faisait peur. Les Danois sont parmi les moins nombreux en Europe et arrivent à être troisième consommateur de cannabis d'Europe! Je ne sais pas ce que ca vous fait, mais moi, ca m'a tuée. Et puis, l'âge et les statistiques. Entre 14-19 ans, 50% de danois ont eu une cuite dans la dernière année ! Babel ou comment flinguer un petit pays en trois lecons. Prenez vos jeunes, donnez-leur du cannabis, de l'alcool et si ca ne marche pas, la syphilis. C'était dément et génial. Dans le sens "wow, trop dingue !" Ensuite, on a eu un bref topo sur Christiania, évidemment.

 

 

En soit, quand on regarde bien, c'est pas cher. Ah oui, pardon, Christiania, la capitale du cannabis au Danemark, se situe à Copenhague. Les photos sont interdites. Allez savoir comment j'ai trouvé celle-ci sur internet...

Après avoir bu et fumé, nous avons parlé pauvreté au Danemark. Qu'une chose soit claire, la pauvreté n'existe pas au Danemark par contre, il y a des gens moins riches que d'autres, et les moins riches sont donc des pauvres. Très bien. Du coup, nous avons étudié le cas de deux sdf danois. Ce qui est assez formidable c'est qu'un des sdf danois parlait vraiment super bien anglais. Bref, c'était chouette.

 

Le soir, on a parlé de la pop et du rock danois. Trop bien. Par contre, il n'y a pas de métal danois en danois... selon le prof. Décevant.

 

Mardi

 

Cette fois, la conférence a porté spécifiquement sur le "FN" danois. Passionnant encore. Pour définir mon sentiment vite fait : des pseudo néo-nazis qui veulent un Danemark pur avec que des blonds aux yeux bleus. Ils sont mal les pauvres. Mais le souci c'est que ce parti est vraiment fort et il est tellement stupide ! Donc, il faut bien surveiller les prochaines élections qui arrivent bientôt, prévues pour l'automne.

Le soir, on a regardé Drømmen, que j'avais vu il y a deux ans. J'ai encore versé des larmes. Mais bon, là, même en me disant que ce n'était qu'un film, le directeur cognait trop fort sur le garcon, j'ai pas supporté.

 

Mercredi

 

Excursion à Copenhague. J'étais très fière de pouvoir guider mes amis dans la ville. On est d'abord allé visiter le musée national. Tout juste croustillant. Avec plein de morts partout, c'était vraiment délicieux. Ensuite, Christiania parce que mes amis ne connaissaient pas. J'ai cru que j'allais mourir.

 

Mi (Ayant à peine franchi les portes de Christiania) : Wow, mon dieu, ca sent !

Pote : Non, je sens rien.

Mi (toussant) : attends, on se rapproche du point de vente.

Pote : Ah ouais, tu as raison, ca sent fort... ah ! c'est ca que mes potes fument ? C'est la même odeur ! Je savais pas que c'était de l'herbe !

 

C'était pire qu'en mars, j'avais presque les yeux qui pleuraient. Heureusement que j'y étais allée une première fois avec mon meilleur ami, je savais au moins à quoi m'attendre.

Épique. Ensuite, on a tout juste passé une heure à aller voir la petite sirène. Il y avait une pauvre fille qui avait décidé qu'elle ne bougerait pas du socle de la petite sirène tant que sa mère n'aurait pas pris une centaine de photos d'elle pour toute la famille avec toutes sortes de poses devant la copine d'Andersen. Ensuite, on était tellement fatigués qu'on a attendu le bus avec impatience.

Le lendemain, j'ai appris qu'on passait antichrist. Je ne suis donc pas allée le voir, déjà vu et aucune envie de le revoir dans ma vie.

 

Jeudi

 

On a de nouveau eu un cours avec le prof passionnant (et beau, j'ai oublié de préciser) sur d'autres problèmes au Danemark ou plutôt des dates danoises importantes. Et des tabous comme la guerre en Afghanistan. Le prof nous a passé un extrait du film Armadillo. Il faut que je le vois parce que j'arrive toujours pas à comprendre pourquoi on est allé fourrer notre nez là-bas.

Ensuite, on a visité des maisons designées par Jørn Utzon. Je les trouvais petites pour des familles de quatre personnes.

 

 

 

Et le soir, on a eu un topo sur la vie de Karen Blixen. Il existe un film avec Meryl Streep,qu'il faudrait que je vois à l'occasion. Et ensuite, le film Bænken, là encore, j'ai pleuré mais cette fois-ci, j'avais le droit, ce n'était franchement pas gai.

 

Vendredi

 

J'ai été décue par la conférence de ma prof parce qu'elle a redit pas mal de choses qu'elle avait déjà dites sur la langue danoise. Et ce soir, on regarde En kort, en lang avec Mads Mikkelsen ! Hurra. Il est beau, beau, beau mais pas dans Blinkende Lygter. Et son copain, dans le film est joué par un acteur qu'on va rencontrer ! Vous n'imaginez pas dans quel bonheur je nage. Il pleut des cordes et des cordes depuis une semaine mais je rayonne. Je crois qu'elle a raison ma dame-copine irlandaise quand elle parle de sunshine à mon compte, mon humeur ne change pas en fonction du temps et je suis rarement de mauvaise humeur.

 

Projets : demain suède. Dimanche, jour du seigneur, on ne travaille pas. Et lundi, on verra.

 

Voilà.

 

Mi

 

 

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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 16:58

Comme disait mon prof de philosophie allemande, quand je suis énervé, j'écris un article. C'est donc ce que je vais faire et on verra bien le résultat mais le soucis c'est que quand je suis énervée, je suis souvent très méchante, injuste et stupide (en tout cas, plus que d'habitude). Donc, tout ca pour dire que j'en ai franchement marre de me battre pour trouver quelque chose d'intéressant à faire l'an prochain. C'est-à-dire en septembre. Je n'ai trouvé aucune école qui veuille bien de moi. Quant aux études en Allemagne, je n'arrive pas à comprendre un fichu mot de tout ce blabla administratif. Vraiment, il y a des jours où je me demande à quoi ont servi ces 11 ans d'allemand et cette licence, même avec micro mention. Je vous le demande ! Tout ca pour essayer de faire de l'anglais, voire une autre matière que je n'ai pas encore choisie puisque je ne comprends rien au site de l'université. Et heureusement que j'ai une amie qui étudie là-bas. Pour vous dire...

 

Pour Strasbourg, j'ai dépensé environ 500 euros (voire un peu plus), pour des cacahuètes. La Belgique, idem mais en moins cher. Quoique la note de téléphone va être salée. Tout ca, pour aucune réponse. Même pas positive. Non. Juste rien. Autant dire, une manière polie pour exprimer "va te brosser". L'Allemagne, épisode 1, je devais envoyer les papiers, la licence avec mention bien que je n'ai pas eue et 80 points de TOEFL que je n'ai pas eus non plus. Je veux bien croire que je n'ai pas le niveau mais il faudrait quand même trouver quelque chose à faire, autre que chomiste, caissière ou sex worker. L'administration, quelque soit le lieu, fait tout pour empêcher que l'on arrive à nos fins.

 

J'ai même envoyé un courrier manuscrit au ministère francophone belge pour une équivalence dont je n'ai en théorie absolument pas besoin puisqu'avec Bologne, les diplômes sont valables dans toute l'Europe. Mais non, la Belgique veut en décider autrement et me demande cette équivalence. Que bien sûr, je ne peux pas obtenir auprès du ministère de l'équivalence puisque c'est l'école qui décide. Celle-ci même affirmant que c'est au ministère qu'il faut s'adresser. Au bout du quatrième mail, j'ai été un peu énervée, d'autant que j'ai recu strictement le même mail quatre fois. Pour cause, les copier-coller, c'est pratique. Grâce à mon mail pas très sympa, je l'avoue, j'ai enfin eu une réponse du style : l'école s'en charge, il n'y a pas de problème. C'est quand même pas croyable qu'il faille quatre fois le même mail, et que je m'énerve pour que j'obtienne ce que je veux. Ca, ca m'énerve particulièrement. Déjà que ce n'est vraiment pas facile de trouver une école qui vous plaise, mais c'est quasiment impossible d'y entrer. Et par dessus le marché, on se demande si on se foutrait pas un peu de notre gueule !

 

Ils ont été 9 admis sur 60 à Strabourg. Parmi eux, mon ami allemand, traducteur de profession. Mais je fais quoi alors pour entrer dans une telle école ? Je poiraute tranquillement 20 ans ? Déjà que mes parents me mettent la pression en disant que je m'éternise dans mes études. On est absolument plus en bons termes à cause des études et donc à cause du coût des études. Je dois 15000 euros à mes parents. Je sais, certains pensent que je ne dois rien parce que ce sont mes parents mais quand on a une pression énorme à tel point qu'on compte toutes les nuits pour savoir comment rembourser, il faut faire quelque chose. J'ai demandé à maman combien gagnait certains temps de travail, si je travaille 2/3 temps, je peux être autonome. Mais en Allemagne, si finalement je suis prise, il n'y a pas de salaire minimum, et pour dire vrai, de mon point de vue, les étudiants sont exploités. Ils gagnent 300 euros par mois sous prétexte que ce n'est pas un travail à plein temps, et qu'ils donnent juste un coup de main. Là encore, j'aurais des choses à dire mais là n'est pas le sujet.

 

Donc, j'en ai tout juste marre qu'on se paie ma tête, qu'on me fasse attendre, qu'il n'y ait aucun débouché nulle part. Malgré le pseudo contrat qu'on a réussi à avoir avec ma meilleure amie, je broie du noir. Et ca aussi ca m'énerve. Encore plus que cette cédille qu'il n'y a pas sur un clavier danois.

Que les choses soient claires, j'ai beaucoup de chance, j'aime ma vie comme elle est mais là, maintenant, j'en ai marre. Stresser, ca sert vraiment à rien mais je ne peux pas m'en empêcher. Parce que ce n'est pas comme si j'avais quelque chose de sûr et de pas trop mal dans un mois et demi. Quand on a des parents qui ne comprennent pas ce qu'on étudie, les débouchés qu'il y a dans nos filières, c'est-à-dire aucun, le temps que ca prend, et qu'on essaie de faire au mieux pour leur expliquer et perdre le moins de temps possible, ce n'est vraiment pas simple. Ce n'est pas de leur faute, ils ont un travail depuis longtemps, ils ne font plus d'études. Ils ne peuvent pas voir que pour des métiers qui nous plaisent et qui demandent une bonne formation, ca ne prend pas seulement un master. Ma mère ne comprenait pas quand je lui disais l'âge moyen d'un interprète débutant. 33 ans et encore, c'est jeune. La réponse était mais tu vas pas pouvoir étudier jusque-là, on n'a pas les moyens. Donc, on tourne en rond, dans un monde pourri qui ne laisse de place à personne. Les interprètes de Strasbourg nous avaient prévenus : "on ne prend pas de jeunes diplômés." C'était clair mais j'ai voulu y croire jusqu'au bout. Stupidité encore une fois. Soit tu as les moyens de te payer une formation qui coûte 10000 euros l'année, soit tu vas te faire voir. Même les emprûnts étudiants, j'ai regardé, je n'y ai pas le droit parce que je n'ai aucun revenu.

 

Donc, voilà, je pense que j'en ai fini de m'énerver sur ce monde de fric puant, cette administration à deux balles, et ce je-m'en-foutisme crétin, sans parler des "relations" qu'il faut avoir pour "réussir" dans la vie.

 

Sur ce, je vais aller manger et me mater un film ce soir avec les autres.

 

Mi  

 

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15 juillet 2011 5 15 /07 /juillet /2011 15:31

Voilà ! Je suis enfin en week-end. Enfin, j'ai un max de choses à faire mais ce n'est pas avant 18h (repas). Donc j'ai un peu de temps pour écrire ici. Tiens, j'ai une idée, je vais mettre le clavier en francais parce que j'en ai marre qu'on snobe la cédille, déjà que sur un clavier francais on n'a même pas le e dans l'eau (j'ai toujours cru que ca s'écrivait comme ca) alors n'en rajoutons pas, s'il-vous-plait !

 

(...) Argh, ils n'ont même pas le francais, la honte. Ok, on est que 4 étudiants francais sur une centaine, faut relativiser mais ca m'embête cette histoire de cédille.

 

Donc maintenant que les problèmes techniques sont réglés, ou pas, je vais pouvoir raconter ma première semaine à Helsingør. Ah le détail pratique quand on écrit sur un clavier danois, c'est qu'il suffit d'appuyer sur une seule touche pour faire un ø, un æ ou un å et pas sur alt puis 0248 ou je ne sais quoi, c'est pas si mal en fin de compte. Donc Helsingør. Oui, j'entends bien. C'est sur une des îles du Danemark, pas très loin de Copenhague et surtout très près de la Suède, à tel point que mon téléphone croit que je suis en Suède et m'a envoyé un gentil sms en me souhaitant la bienvenue.

 

 

DIMANCHE

 

Bon, donc j'arrive dimanche après-midi. J'avais passé le vendredi nuit, samedi et dimanche matin chez mon amie danoise. Tout s'est très bien passé jusqu'à Helsingør. Une fois dans la ville, j'attends mon bus, je grimpe dedans, j'avais bien demandé à mon amie si je pouvais monter par l'avant du bus. Tout va bien. Je demande par simple habitude si le bus va bien où je veux. Le chauffeur me dit non. Temps d'arrêt. Je demande "er det bussen 803 ?" Le chauffeur me dit oui et me demande en anglais où je veux aller. Je répète, très vexée, suis-je rouillée à ce point ? Puis finalement, m'indique quand je dois descendre même si je le savais puisque j'avais compté le nombre d'arrêts avant le mien. Mais bon, après cette toute petite frayeur, je trouve le chemin tranquillement. Helsingør est une toute petite ville, d'accord, c'est plus grand que chez mes parents mais quand même.

Une fois arrivée à l'école, je me dirige au bruit. J'avais prévu d'arriver une demie heure après le commencement de tout, donc tout allait bien. Je rencontre du monde. On me parle anglais, je réponds thank you. Toujours paraître polie même si on ne comprend pas, règle numéro 2 (la règle numéro 1 étant de toujours avoir l'air de comprendre). Je rencontre un organisateur nigérian. Je commence à lui parler en anglais pour savoir où je dois m'enregistrer, avoir une clef et tutti quanti mais il me répond "I don't speak English". Je ne sais pas si Smith a bien enregistré toutes les informations mais pour moi, au Nigéria, on parle anglais... Donc je poursuis en danois. Et il me dit d'attendre parce que les affaires ne sont pas encore prêtes et que cela aura lieu là où je suis. Bien. En fait, je dois dire tout de suite que cet organisateur parle anglais mais la phrase que Smith a essayé de comprendre devait sûrement être "I don't understand your English." Ce qui fait une légère différence.

 

Bref, je me fais enregistrer au prix de beaucoup d'efforts de compréhension et de self control face à cet anglais omniprésent. Je vais donc dans ma chambre une fois que j'ai ma clef. Je rentre et je me rends compte que j'ai une chambre double. Chouette, j'en voulais une. La fille en question a l'air gentille. J'ai du lui demander quelque chose comme "ouèr dou iou comme fromme" parce qu'elle a répondu Poland. Ma copine-de-chambre est donc polonaise. Chouette, j'en voulais une. Me voilà donc partie à dire tous les mots polonais que je connais. Elle semble donc très gentille et s'appelle Ewa. Mais je me suis rendue compte que dès que l'on parle anglais ensemble, j'apprécie beaucoup moins ce qu'elle dit. Pas tant parce que c'est dit en anglais mais elle critique beaucoup les gens en anglais. Alors, j'ai décidé que je ne parlerai que danois avec elle. Point. Heureux ceux qui ne parlent pas anglais. Et puis, j'ai rencontré une allemande et on peut dire que je me suis littéralement jetée dessus. J'ai vu le mot magique "tyskland" et je n'ai pas pu résiter. WOW ! DEUTSCHLAND ! ICH LIIIIIIIIIIIIIIIIIEBE DEUTSCH ! WIE GEEEEEEEEEHT'S ??? Pathétique mais je deviens encore plus dingue que d'habitude quand je rencontre des Allemands. Oui, papa, je sais, tu m'as dit que l'Allemagne avait un effet nocif sur ma santé et qu'il serait bien que je change de pays, je confirme mais je ne peux pas. Du coup, j'avais une nouvelle copine. Et de deux.

 

Finalement, comme j'avais décidé de ne parler que danois avec ma copine-de-chambre et que j'avais ma nouvelle amie, le danois s'est imposé comme langue commune. Je passe donc ensuite le test de langue. La première page : à l'aise Blaise. J'allais dire "niveau maternelle" mais on n'apprend pas le danois en maternelle en France, je ne crois pas... Deuxième page : che cosa è ? Un dialogue à remplir où je n'ai pas compris la moitié. Bref, je vais ensuite voir la prof. Pour ceux qui la connaissent, elle est redoutable, Lise Bostrup ! Donc, on fait l'entretien, je blablatte un max, heureusement que je n'ai pas peur de parler danois. Et puis elle me dit : bon, je te prends avec moi, dans le groupe 6, mais tu as intérêt à bosser. Ok. Wow, je suis dans le meilleur groupe, comment j'ai fait ?

Le soir, on mange. Le chef nous prévient de suite, il n'y aura pas de desserts. Dans le sens où on ne mangera aucun dessert pendant tout le séjour. Ah. Donc repas unique. Écoutez, ca va être serré, parce que vous comprenez, en France, on a quatre plats par repas, donc nous enlever les 3/4, c'est quand même énorme. Le premier soir, je peux affirmer qu'après le repas j'avais tout juste la dalle. Le lendemain midi, je ne me suis pas faite avoir, j'ai repris trois fois du plat ! Mais je n'en suis qu'au dimanche soir, faisons chronologiquement.

 

LUNDI

 

(wow, les jetons ! l'ordinateur m'a insultée de toutes sortes de mots et je n'ai compris que "leave", j'ai cru qu'il avait tout supprimé, j'étais défaite, anéantie, perdue mais l'espoir a repris le dessus et je suis allée dans articles non publiés et je me suis retrouvée ici. Ouf, je promets qu'un jour j'apprendrai l'anglais.)

 

Lundi matin, sept heures. Ouille.

Smith : Hey, les mecs comment on dit bonjour ???

Paul, chargé de maintenance : Bin "bonjour"

Smith : Mais non en danois !

Paul : Euh, écoutez, Smith, là il est un peu tôt, je vais me recoucher

Smith : Mais aidez-moi !

 

Finalement après cinq bonnes minutes, j'ai réussi à prononcer un godè (goddag) mais ma copine-de-chambre devait être encore plus fatiguée que moi parce qu'elle n'a pas répondu. Alors, j'ai trouvé au fond d'un placard, un mot qui ressemblait à djindobré et là, j'ai eu une réponse. Hourra.

Petit déj correct, j'ai anticipé sur le "lunch" comme ils disent ici. Et puis, on est allé en cours. De 8,30 à 12,30 avec une heure de pause, c'est quand même long. On a travaillé sur je ne sais plus quoi. Ah si ! Nos noms de famille. Les polonais étaient contents... Mais faut pas me demander de me rappeler de tout. En tout cas, je peux vous dire qu'on a bossé.

L'après-midi, on a eu une visite de la ville. Le soir, on est allé se promener dans la ville.

 

MARDI

 

Voire la page anniversaire danois. Sinon, pour plus d'infos, j'ai passé une bonne petite journée et puis on a eu des activités mais là encore, je ne m'en souviens plus. Pour la bonne raison que nous avons un planning et que cela sert donc à ne pas se remplir trop la tête. Mais si vraiment, ca vous intéresse, je peux vous donner le lien internet où vous aurez mon programme. Pour la petite annecdote, très honnêtement, avoir une copine polonaise, c'est cool. Quand votre cadeau d'anniversaire se trouve être une Tuborg, ce que je ne vous souhaite pas, vous pouvez la donner à votre copine. La Tuborg est une bière danoise. Et si on devait trouver un adjectif approprié à cette bière, ce serait "dégueu". Mais l'expérience est intéressante. D'ailleurs, si vous voulez me faire boire, plus d'une gorgée d'alcool, offrez-m'en, je serais tellement gênée de ne pas vous honorer que je boirais. Triste réalité. J'ai donc bu trois gorgées. Après je serais tombée dans un profond coma. La première gorgée était : bon, le premier goût, ca va, le deuxième beurk. La deuxième : ah en fait, même la deuxième gorgée a cet effet, c'est franchement pas terrible comme bière, je ne vais pas pouvoir boire mon demi verre en entier. Troisième gorgée : on va arrêter là, j'ai mal au ventre.

 

MERCREDI

 

Encore une lecon sur le stød, rien que pour me torturer. Si on n'est pas danois, on peut pas savoir quand il y a un stød alors à quoi bon passer deux jours dessus ? Bref, j'ai un peu morflé en cours. D'autant que le prince danois est francais et qu'on a étudié des caricatures faites sur lui. "Bin, Mi, tu fais bien d'être en cours ici, tu apprends sur la France" Ok ce n'est pas parce que je ne connaissais pas Caïx que je dois être blâmée. Et puis, non, je n'aime pas le foie gras. Et non l'accent francais n'est pas aussi mauvais quand on tente de parler danois. Dur, dur, dur. L'après-midi, cours sur la littérature moderne danoise.

 

JEUDI

 

On a travaillé sur des journaux. Je me suis éclatée à inventer le personnage de l'homme d'affaire danois (je le mettrai sur le blog à l'occas - le texte que j'ai écrit, j'entends) et j'ai eu le droit à un "fint". Ca me va. Ensuite, cours sur Chrisiania et tous les lieux de vie alternative comme disait le prof. C'était passionnant. Et le soir, on a vu Rævnen. J'ai essayé de me retenir de toutes mes forces pour ne pas pleurer. Je suis vraiment une princesse qui vit dans le rose et j'ai donc laissé s'échapper un sanglot. Purée, c'était triste ! Heureusement que ca se finit bien parce que sinon je me serais mouchée dans la manche de mon voisin francais. Tiens, il est marrant celui-là, il est bizarre et jamais content. J'avoue vivre avec des lunettes roses mais lui, c'est fou. Il est décu de faire du danois parce que c'est la langue scandinave la plus moche (pas entièrement faux), il aime pas trop ce qu'on mange, bref, encore une fois, heureux ceux qui voient un peu trop la vie en rose fluo. Je suis contente, il ne me colle pas, j'avais peur au début qu'il me colle parce qu'on parle la même langue mais il ne me colle que pour les activités en commun. Mais je suis quand même contente de parler francais de temps en temps parce que j'avoue que le danois le reste du temps ca pèse.

Bon, ok, je parle aussi allemand pour me détendre et puis je me suis rendue compte que tout le monde parlait allemand sauf les anglophones et les japonais. Donc avec les japonais, je dis mes mots de japonais et aux anglophones, je "parle" anglais. Parce que non, on ne peut pas dire que ce que je produis soit de l'anglais. Mais le pire c'est que je parle mieux que d'autres mais j'ai trop peur de parler cette fichue langue.

 

Cependant, j'ai réussi à parler à un anglais. Quand je dis anglais, c'est vraiment anglais. Le genre de mec à qui je n'aurais parlé sous AUCUN prétexte, le genre de mec qui vous fait froid dans le dos, vous colle des boutons et vous fait faire des cauchemars ! Bon, j'exagère mais à peine. Il fait juste 2,50 m, a une coupe d'anglais cliché, la coupe au bol, une chemise à carreaux, une tête de petit sournois mal aimable, et ce grand côté snob premier de la classe. Ah bah, vous voyez Malfoy dans Harry Potter ? C'est à la mode en ce moment. Bah exactement la même tronche ! Visez un peu... Donc j'ai réussi les premières phrases, simples. Ensuite, nettement plus dur. J'avais une question. Non, pas du genre comment tu t'appelles, parce que ca, je le savais (Angus, rien que ca), on a tous des étiquettes avec notre prénom et notre pays. Mais une vraie question, donc. La situation : j'avais un américain et un anglais en face de moi. Je n'ai donc pas pu m'empêcher de demander comment on disait "trait" en anglais, mot qu'on cherchait pour décrire la lettre polonaise, le l barré. Bravo pour se faire des amis. Ils étaient tellement abasoudis que je crois qu'ils ne me parleront plus. Finalement, j'ai cherché sur google et j'ai trouvé cross bar, mot qu'ils ne connaissent pas... Super. Mais le plus embêtant c'est que ces anglophones disent que je parle anglais. Or c'est faux. Ils sont trop gentils et ce n'est vraiment pas bien. Dire bonjour, de quelle ville viens-tu et qu'est-ce que tu étudies, ca va mais après, ca ne va plus et si ca ne va plus, on ne peut pas dire que je parle anglais. Bref, du coup, j'ai vraiment peur de parler avec les anglophones.

 

VENDREDI

 

Aujourd'hui, le cours était super. De la phonétique que je ne sais toujours pas prononcer et les textes journalistes que nous avions préparés. Donc bien. Ensuite, j'ai demandé à ma copine-de-chambre pourquoi elle ne parlait pas aux autres polonais. On en a une tripoté dans notre classe. Elle m'a dit qu'elle était "shy" et qu'elle ne voulait pas causer de problèmes. Ah. Ca m'a gonflé, donc je suis allée voir la fille polonaise qui avait une croix autour du cou et je lui ai demandé ce qu'elle faisait dimanche. Elle va à l'église catholique ! Wow. Pour un peu que je lui ai posé des questions et puis finalement, j'ai appris qu'elle étudiait l'archéologie et ma copine-de-chambre aussi, donc je les ai mises en contact. Les voilà à parler polonais ensemble. Ah bah quand même.

 

Donc demain, je visite avec l'école le nord de la région, dimanche, je vais à la messe et je fais ma lessive.

 

Voilà une bonne petite semaine de passée.

 

 

Mi     

 

Ps : j'ai l'autographe d'un chanteur danois et une photo de nous deux ! Oui, il m'en faut peu pour être heureuse.

 

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